Les luttes d'influence battent leur plein entre Erevan et Bakou, par campagnes de désinformation interposées. Elles rebondissent par ricochet sur les traditionnels alliés et opposants de chacun des pays.
Alors que la COP29 à Bakou se poursuit, les avocates de ressortissants français retenus en Azerbaïdjan lancent une campagne sur le sort réservé à leur client commun, Théo Clerc.
L'agence de communication Havas enchaîne les campagnes contre l'Azerbaïdjan pour le compte de l'opposition arménienne. Mais son action se heurte aux jeux des alliances contradictoires mises en place dans la région du Caucase.
En pleine période de tempête diplomatique avec Paris, Bakou préfère ne pas communiquer sur de nouveaux contrats passés avec des industriels français de l'énergie. La solution ? Miser sur les relations bien moins houleuses entre l'Azerbaïdjan et l'Italie, ardent soutien des projets gaziers trans-adriatiques.
Un Français, placé en résidence surveillée dans la capitale de l'Azerbaïdjan depuis plusieurs mois, se trouve au centre d'une nouvelle campagne informationnelle relayée par les médias locaux… et des avocats.
Dans l'affrontement qui oppose la France et l'Azerbaïdjan, Paris comme Bakou détiennent un ressortissant potentiellement lié aux services de renseignement adverses. Et la Russie entre dans la mêlée : une demande d'extradition déposée par Moscou, qui allègue de très accrocheuses accusations de terrorisme, complique la tâche des autorités françaises.
La détention provisoire du Français accusé par Bakou d'espionnage au profit de la DGSE a été prolongée, alors que la France et l'Azerbaïdjan ont engagé une nouvelle passe d'armes diplomatique. Dans le même temps, un Azerbaïdjanais en exil se présentant comme un informateur du service de renseignement français s'est vu refuser l'asile par Paris.
Désireuse de renforcer ses liens avec les milieux sécuritaires américains, l'organisation d'opposition arménienne National Democratic Alliance peut bénéficier de solides réseaux déjà noués au Congrès par le cabinet Moran Global Strategies pour ses autres clients, le Qatar et l'Ukraine.
Des Jeux olympiques à la Nouvelle-Calédonie, la France a été surprise par les manœuvres de déstabilisation conduites depuis près d'un an par l'Azerbaïdjan. Dans cette guerre de la désinformation, la DGSE est parvenue à identifier les agents de ces opérations pilotées par le régime d'Ilham Aliyev.
L'ex-parlementaire républicain à la Chambre des représentants, Chris Stewart, aura pour mission de redynamiser le caucus de l'Azerbaïdjan au Congrès. Il aura soin d'essayer de faire oublier le scandale lié au représentant démocrate du Texas, Henry Cuellar, accusé début mai d'être un agent étranger au profit de Bakou.
La figure controversée de l'homme d'affaires arménien Ruben Vardanyan, dans l'attente de son procès en Azerbaïdjan, catalyse des soupçons de campagnes d'influence aussi bien russes qu'américaines et françaises.
Dans l'affrontement qui oppose la France et l'Azerbaïdjan, chaque protagoniste dispose d'un atout à faire valoir dans de possibles discussions : Paris, comme Bakou, détient un ressortissant potentiellement lié aux services de renseignement adverses qui pourrait faire l'objet d'un échange.
À la recherche de lobbyistes et de consultants en communication, le gouvernement arménien s'est adjoint les services d'un conseiller vétéran de l'industrie britannique de défense.
Aux quatre coins du monde, les espions se plaisent à se retrouver ou à opérer dans des lieux emblématiques, propices aux discussions feutrées comme aux rencontres impromptues. Intelligence Online explore cette semaine la Mosquée bleue d'Erevan.
Anders Fogh Rasmussen a mis tout son poids d'ancien secrétaire général de l'OTAN dans la balance pour publier dans Le Monde, le 4 avril, sa tribune en soutien au virage pro-occidental de l'Arménie.
L'opération de déstabilisation qui vise l'ambassadeur de France en Arménie suggère que son téléphone a été piégé par l'espiogiciel israélien de NSO Group, Pegasus. Cette campagne de dénigrement s'inscrit dans le bras de fer entre Paris et l'Azerbaïdjan, dont les services se fournissent en matériel d'interception auprès de l'État hébreu.
Les attaques virulentes ciblant notamment l'ambassadeur de France en Arménie mobilisent le millefeuille gouvernemental chargé de la lutte contre les attaques informationnelles. Les réseaux liés à l'Azerbaïdjan et leurs relais sont sous étroite surveillance.
Des affichettes ciblant la France et son ambassadeur fleurissent dans la capitale arménienne. Une opération derrière laquelle les militants pro-Ouest voient la main des services russes, et qui constitue un épisode supplémentaire des batailles de désinformation qui agitent le pays.
